- Mouvement national des précaires de l'Éducation Nationale -

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- Maltraitance élève que faire ?

Vous êtes témoin d’une scène dans la rue, un·e voisin·e, un·e proche de la famille, vous connaissez un·e enfant victime de maltraitance : vous pouvez l’aider.

Rappels importants :

· Mieux vaut signaler les soupçons que vous pouvez avoir sur la sécurité physique et morale d’un·e enfant, au risque de vous tromper, plutôt que de laisser un enfant dans l’enfer de la maltraitance et ainsi risquer sa vie.

· Quand il s’agit d’un·e mineur·e, vous ne pouvez pas être condamné·e pour dénonciation calomnieuse, sauf s’il est établi une volonté manifeste de diffamation à l’encontre du·de la présumé·e auteur·trice.

 

Vous êtes un·e professionnel·le de santé, travailleur·euse social, vous exercez dans le domaine paramédical, de l’éducation, de la protection de l’enfance, de la petite enfance ou tout autre métier dans lequel vous êtes au contact de mineur·e·s. Dans le cadre de vos missions, vous êtes inquiet·e pour un·e enfant ou un·e adolescent·e, vous pouvez être conseillé·e sur la façon d’aider ce·cette mineur·e.

 

Droits et Obligations des professionnel·le·s

Beaucoup de professionnel·le·s sont tenu·e·s au secret et sont dans l’obligation de ne pas divulguer les informations obtenues sur leurs client·e·s, patient·e·s ou bénéficiaires. Cette règle est nécessaire afin de respecter leur vie privée et assurer le maintien des liens de confiance. Toutefois, dans certaines situations, les professionnel·le·s peuvent lever le secret professionnel et être dans l’obligation de révéler ce qui a été constaté ou communiqué à titre confidentiel. C’est le cas pour les personnes en incapacité de se protéger seules, notamment les mineur·e·s. Ainsi, si vous avez des doutes concernant la santé, la sécurité, le développement, l’éducation ou le bien-être d’un enfant, suite à des révélations, des signes que vous avez observés, des situations dont vous avez été témoin, vous pouvez l’aider en informant les autorités administratives ou judiciaires compétentes.

Que pouvez-vous faire ?

Si vous vous inquiétez pour un·e mineur·e et vous souhaitez savoir comment l’aider, vous pouvez contacter une association d’aide aux victimes, comme L’Enfant Bleu – Enfance Maltraitée pour être conseillé·e. Vous pourrez être, ainsi, informé·e sur les manières d’aider un enfant et sur vos obligations en tant que professionnel·le. Vous pouvez rédiger une information préoccupante à la "Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes" en indiquant les éléments vous laissant penser qu’un enfant est en danger. Vous avez la possibilité de rédiger un signalement au procureur de la République en cas d’urgence ou de danger grave et imminent pour l’enfant. Vous pouvez aussi prendre conseil auprès des organisations professionnelles, comme l’ordre des médecins, l’ordre national des infirmiers, l’association nationale des assistants de service social…

les interactions avec un adulte ayant autorité (parents, membres et proches de la famille, professeur etc.) peuvent alerter.

Défaillances des Interactions adulte-enfant :

  • Indifférence, négativité, hostilité voire rejet de l’adulte envers l’enfant
  • Attentes et méthodes pédagogiques inadaptées (ex : discipline physique sévère)
  • Exposition à des expériences effrayantes ou traumatisantes (ex : violences conjugales)
  • Ne subvient aux besoins : alimentation, hygiène, abri, vêtements, éducation
  • Ne lui apporte pas de soins médicaux appropriés
  • L’enfant grandit dans un environnement dangereux, sans surveillance
  • Adulte ayant une proximité corporelle inadaptée, parent intrusif

Quels signes peuvent vous alerter ?

Différents signes peuvent alerter par rapport à un enfant ou un adolescent. De manière générale, il faut être vigilant à leurs fréquence et durée dans le temps. Ceux –ci sont également plus évocateurs lorsqu’ils s’associent entre eux et n’ont pas de raison apparente.

Symptômes physiques et psychosomatiques : 

  • – Hématome, griffures, brûlures, morsures, fractures
  • – Maux de ventre, vomissements, douleurs dorsales
  • – Fatigue inexpliquée
  • – Maux de tête
  • – Eruptions cutanées
  • – Plaies, lésions

Des changements comportementaux et émotionnels peuvent questionner par rapport à l’âge et au niveau de développement de l’enfant et de l’adolescent. Ils peuvent également contraster avec le comportement antérieur et survenir de manière « soudaine », ce qui est d’autant plus alarmants.

Comportementaux

  • Trouble du sommeil (ex : difficulté d’endormissement, cauchemars, réveil nocturne, énurésie)
  • Trouble de l’alimentation (ex : refus de manger, perte d’appétit, boulimie)
  • Trouble de l’attention, de la concentration
  • Difficultés scolaires (ex : absentéisme, baisse des notes)
  • Retard dans les apprentissages (ex : langage, propreté)
  •  Régressions (perte de certains acquis, notamment dans les apprentissages)
  • Phobies

Émotionnels

    • Tristesse, pleurs plus fréquents, peurs inexpliquées
    • Colère, Agressivité, Opposition marquée
    • Isolement, repli sur soi, détachement, évitement
    • Diminution des activités, refus de jouer
    • Faible estime de soi, dévalorisation
    • Recherche d’attention, d’affection
    • Comportement « sage », « adapté », « passif »
    • Mise en danger (ex : fugues, conduites à risques)
    • Angoisse de séparation
    • Hyper vigilance (ex : en état d’alerte, dans l’observation)
    • Hyper maturation (ex : très autonome)

 

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19/02/2021

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